Le mauvais exemple
L'Allemagne, ou l'échec de l'ouverture à la concurrence
Avec un taux de ponctualité moyen de 65% en 2022 et 15% du réseau ferroviaire fermé depuis l'ouverture à la concurrence, le modèle ferroviaire Allemand est au bord de l'implosion.
"Depuis la réforme de 1994, la Deutsche Bahn est une société par action détenue à 100% par l'Etat qui a épongé ses dettes et privatisé certaines lignes régionales. Longtemps présentée comme un modèle, cette réforme a surtout permis aux autorités allemandes de faire des économies grâce aux lignes fermées et le peu d'investissements sur le réseau.
Pour Martin Henke, le responsable du trafic ferroviaire à la fédération des entreprises de transports, il s'agit d'un phénomène sur le long terme qui a consisté à "faire de prétendues rationalisations, pas seulement sur le réseau ferré, mais en supprimant des aiguillages, des lignes de dépassements, des carrefours ferroviaires". "On a beaucoup plus de transports sur le rail, autant au niveau des passagers que des marchandises, avec, en plus, un nombre important de chantiers sur le réseau, ce qui limite encore plus les capacités", précise-t-il."
Cet échec, c'est le prix à payer des économies sur le service public ferroviaire
Depuis plusieurs mois, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, affiche clairement sa volonté d'ouvrir à la concurrence le TER de Nouvelle-Aquitaine, citant volontiers l'Allemagne comme un modèle de réussite.
Mais de quelle réussite parle-t-on ?
Celle de la mise au enchère du service public au moins offrant ?
Celle de la fermeture annoncée des petites gares ?
Celle du démantèlement progressif du service ferroviaire public français ?
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