Etude d'opinion
Ouverture à la concurrence du TER : pour les Néo-Aquitains, c'est non !
Sondage en Nouvelle-Aquitaine : alors que le Président de la Région, Alain Rousset, souhaite ouvrir à la concurrence le transport ferroviaire régional, le CSE TER de Nouvelle-Aquitaine a souhaité connaître l’avis des habitants de la Région sur le sujet : leur réponse est sans appel !
Cette objection est partagée sur l’ensemble du territoire : 11 départements sur 12 sont opposés à la réforme. Seule la Charente-Maritime y est favorable à hauteur de 51%.
« Cette opposition démontre que les Néo-Aquitains redoutent l’abandon de leur territoire : privatiser la mobilité, c’est signer l’abandon des territoires. »
Olivier Sorce, Secrétaire du CSE TER N-A
UNE DÉCISION QUI DEVRAIT ÊTRE SOUMISE À RÉFÉRENDUM
Les sondés peinent à voir l’effet concret et positif de la libéralisation dans leur quotidien. Pour preuve, 65 à 72% estiment que l’ouverture à la concurrence a eu des effets négatifs sur la fourniture de gaz, d’électricité ou la Poste.
Si l'ouverture à la concurrence du TER est un sujet important pour 78% d'entre-eux ; plus de 9 habitants sur 10 estiment pourtant avoir été mal informés de cette volonté de libéralisation (93%).
Symbole de l’importance donnée à cette transformation : usagers comme non-usagers aimeraient être consultés directement.
LES HABITANTS APPELLENT LEURS ÉLUS À SE MOBILISER CONTRE CETTE RÉFORME
58% des habitants souhaitent que tous les élus du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine s’opposent à la libéralisation du transport ferroviaire régional.
L’opposition à cette mesure est d'ailleurs très marquée dans l'électorat de la majorité régionale : Si les élus communistes et écologistes ont fait savoir qu’ils y étaient opposés, l'électorat socialiste est lui aussi largement contre cette position du Président Alain Rousset.
LE CSE TER DEMANDE UN REFERENDUM À L'ÉCHELLE RÉGIONALE
"Face au choix clairement exprimé des habitants de Nouvelle-Aquitaine, en opposition complète avec les intentions du Président de Région, il faut que l'institution organise un référendum local sur la question" déclare Olivier Sorce, secrétaire du CSE TER N-A
D'ailleurs, toutes les organisations syndicales représentées au CSE, invitent le Conseil Régional à renouveler sa convention avec l’opérateur public SNCF pour 10 ans, comme le lui permet la réglementation.
Comme les habitants le pressentent bien : la recherche de profits à court terme d'acteurs privés se fera toujours au détriment de la desserte des petites lignes comme des usagers. Car la mobilité ferroviaire est un service public structurant : elle doit rester pilotée par un opérateur public historique pour un aménagement du territoire équilibré !
Les résultats de l'étude en détail 👇