Le train de la colère

Ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT)

La ligne POLT ferroviaire SNCF Nouvelle-Aquitaine

Dimanche dernier, France 3 Nouvelle-Aquitaine invitait Catherine Couturier, députée de la Creuse (LFI), Loïc Coudert, secrétaire régional CGT cheminots Laurence Beaubelique, présidente de la CGPME de Haute-Vienne pour aborder la question de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. 

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Depuis le la fin de l’année 2023, le raz le bol explose, élus, entreprises locales, usagers et cheminots s’accordent sur l’urgence de rétablir un service de qualité et cohérent avec les besoins des usagers.

Une colère déclenchée par la suppression du train de trop ! 

L’annonce de la suppression du train de 6h a déclenché une série de réactions dans les sphères privées et publiques, créant l’occasion de dénoncer plus largement le quotidien difficile des usagers de la ligne.

En effet, les conditions de voyages sur la lignes POLT se sont largement dégradés au fil des années : 

- Diminution du nombre journalier de trains
- Rallongement du temps de trajet 
- Baisse des moyens matériels et humains

Comme l’explique Loïc Coudert, sur l’entretien de la ligne POLT comme sur l’ensemble du réseau français, on rencontre un phénomène d’externalisation à outrance qui s’explique par le plan de (sous)performance imposé à la SNCF par l’Etat, bien en dessous des investissement financiers nécessaires pour entretenir, régénérer et développer le réseau ferroviaire français.

La ligne POT cristallise les difficultés rencontrées par le ferroviaire français, division de l’opérateur public SNCF, baisse des moyens alloués, division des compétences entre l’Etat et les régions et enfin, des décennies de priorité à LGV au détriment des petites lignes. 

« Sur l’Intercité, on paye le tout TGV et le désengagement sur les territoires ruraux. »

Aujourd’hui, nous avons besoin d’une desserte globale, pour les voyageurs TER, Intercité et TGV, et les marchandises ; nous avons besoin d’unification du service public ferroviaire pour pouvoir offrir une réponse aux besoins des concitoyens et permettre l’aménagement du territoire pour son dynamisme.

Cette question intervient alors que la Région Nouvelle-Aquitaine est appelée à statuer sur l’ouverture à la concurrence du train express régional. Pourtant on le sait, l’ouverture à la concurrence du TER en Nouvelle-Aquitaine ne viendra qu’ajouter de la division à un service public de plus en plus décousu.